J'ai toujours eu beaucoup de sympathie pour Jean-Claude Van Damme. Pour l'acteur culte des années 80, mais aussi pour le bonhomme. Et je ne rejoins pas ceux qui se moque de ses déclarations en interviews, car, si on fait un peu de l'effort de décrypter (et donc enlever l'énorme couche d'expressions Van Dammesque), ce n'est pas toujours si con que ça.

Par exemple, j'adore son "selon les statistiques, il y a une personne sur cinq qui est déséquilibrée. S'il y a 4 personnes autour de toi et qu'elles te semblent normales, c'est pas bon."

Et c'est parce que je l'aime bien, que j'ai pu apprécié cette pantalonnade que fut le pilote de cette série.

Car le seul carburant de la série est Van Damme qui fait dans le grosse autodérision, souvent pataude. Ainsi les clins d’œil s'enchaînent, on fait du fan-service à gogo, on rigole de ceux qui sont depuis longtemps à terre (Val Kilmer, Nicolas Cage), tandis que JCVD grimace, se prend plein de coups ou se déguise (Jean-Claude avec un chapeau de paille & salopette ou en perruque et barbe, grosse poillade), le tout avec un humour super appuyé, prévisible et quasiment jamais drôle. D'ailleurs, les rares gags qui pourraient exister se trouvent vite épuisé par la lourdeur de la machine (la situation Philip qui dégénère une discussion pesante sur la différence entre Timecop et Looper).

Mais attention, même si il est moqué ou ridiculisé, Jean-Claude garde les rennes d'un projet tout à son honneur et jamais le chambrage n'est méchant ou cruel envers lui, cela reste de l'ordre de la raillerie sympathique. De même, ne cherchez pas des traces d'amertume ou une réflexion sur le temps qui passe, ici tout n'est que second degré infantile.

Néanmoins, comme j'ai beaucoup d'affection pour Jean-Claude, je me suis amusé (pas marré, amusé), tout de même, devant cette grosse farce narcissique.